Décryptages...

François Hollande vient de chuter à 43% d’opinions favorables dans le dernier sondage IPSOS paru dimanche dernier, ce qui représente une baisse de 11 points en un mois.

Certes, il faut relativiser.

 Certes, tenir compte des sondages afin de fixer le cap serait irresponsable, voire, à en juger par les leçons du passé, suicidaire.

Il n’empêche…

Emmanuel Maurel a présenté récemment une motion de censure alternative à celle de la majorité (Aubry-Ayrault) conduite par Harlem Désir et à laquelle s’est rallié le héraut de l’aile gauche, Benoît Hamon, désormais membre du gouvernement et tenu, de ce fait, à une discipline minimum.

Faisant fi des sondages, ce gouvernement ne peut cependant pas se passer d’une légitimité au Palais Bourbon. Et c’est ici que les choses se corsent.

Une frange de députés socialistes se déclare en effet hostile au TSGC tout comme une majorité (70%) de parlementaires ELVV, ce qui provoque une véritable interrogation au sujet de ces ministres « verts » , à tel point que Cécile Duflot s’est sentie obligée de préciser que «  la question du départ des écologistes au gouvernement ne se posait pas », souhaitant cependant que les parlementaires ELVV votent pour la loi de finances 2013 et pour la loi organique (intégrant la règle d’or d'équilibre budgétaire européenne dans la droit français), position que Cohn-Bendit a jugé complètement incohérente.

A bien considérer, cette relative cacophonie ne serait-elle pas, paradoxalement, rassurante ?

Ne serait-il pas souhaitable que nous remerciions ces députés qui, quelle que soit la couleur de leur étendard, ont eu le courage d’exprimer leurs convictions ?

Peu importe l’efficacité de cette « fronde » temporaire !

Le temps des députés « godillots » serait-il désormais révolu ?

Et une ébauche de démocratie, au travers du principe de la séparation des pouvoirs enfin esquissé, se dessinerait-elle ?