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"Un citoyen dans le plus modeste des travailleurs..."

 

 

 

 

 

14 Juillet 2012 10h30

 

 

Un détachement de la Légion étrangère s’arrête devant la tribune où siège le Chef de l’Etat et les membres du Gouvernement.

 

Ciel couvert, vent hostile…

 

 

Une jeune femme s’avance, frêle dans sa robe blanche.

 

Quelques mots sont prononcés.

 

Rappel de ce jour historique, considéré par tradition, comme marquant la fin de l’Ancien Régime et le début de la Révolution française qui fit l’effet d’un séisme dans toute l’Europe.

 

On s’embrassa de toute l’Italie jusqu’à la lointaine Russie Impériale en traversant l’Allemagne, vaste ensemble qui englobait aussi bien l’Autriche et la Bohême que le pays de Liège.

 

La blonde égérie clôture son intervention en déclarant que de ce jour est né « un citoyen dans le plus modeste des travailleurs »

 

 

Le Président esquisse un léger sourire d’appréciation et applaudit discrètement.

 

 

 

Moi, devant mon écran télé, je me découvre « citoyen ». Bon, je connaissais le mot, l’avais déjà employé mais là, vu que le Chef de l’Etat acquiesce, je vérifie dans le dictionnaire ce que je suis bien :

« Pendant la Révolution française, le terme "citoyen" a été utilisé par opposition au "sujet" (du roi). Il permet de désigner tout homme sans notion de hiérarchie, par opposition à la Noblesse .En démocratie, chaque citoyen est détenteur d'une partie de la souveraineté politique ».

 

 

C’est compris ; je ne suis pas un sujet, comme les britanniques le sont de leur « très Gracieuse Majesté », mais un homme qui détient la souveraineté de la Nation avec l’ensemble de mes concitoyens.

 

 

Je réfléchis brièvement. Il y a quand même quelque chose qui cloche. Comment se fait-il que dans ce pays où chacun détient une partie du pouvoir, un malaise général écrase la population comme une chape de plomb ?

 

 

Des avis divergents peuvent exister bien sûr mais, logiquement, ils doivent tous pouvoir être entendus par les représentants des citoyens qui ont pour nom « parlementaires » et qui sont censés dire la loi.

 

 

J’en déduis donc qu’afin que tous les avis soient représentés, l’élection législative proportionnelle s’impose, du moins à hauteur de 33% (pour éviter le retour au régime instable d’assemblées de la IVè république).

 

 

Ces parlementaires sont trop nombreux pour exécuter les lois votées. Il est donc nécessaire qu’ils désignent un groupe restreint de personnes à cet effet : les ministres dont l’ensemble forme le gouvernement avec comme coordonnateur  le Premier Ministre.

 

 

Comme il ne s’agit pas qu’ils fassent n’importe quoi, l’ensemble de ce groupe restreint est responsable devant le Parlement qui peut le renvoyer à ses pénates par une motion de censure.

 

 

Eventuellement, le peuple pourra choisir au suffrage universel un représentant symbolique de la Nation sans pouvoir réel : le Président de la République (comme en Italie ou en Allemagne).

 

 

Et pour être certain que la parole reste aux citoyens, ceux-ci pourront, à l’exemple de la Suisse ou de l’Italie (entre autres), sur un projet  rédigé à l’initiative de 500 000 d’entre eux, voter tout texte de loi. On appelerait ça : « Référendum d’Initiative Populaire »

 

 

Pour faire bonne mesure et afin d’éviter tout pantouflage, aucun mandat ministériel ou parlementaire ne sera renouvelable ni cumulable avec d’autres mandats ou fonctions.

 

 

 

Et alors ? Elle est pas belle cette Constitution ?

 

 



14/07/2012
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