Décryptages...

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Une souffrance toujours présente...

 

Il est consternant de constater que nombre de nos concitoyens ne comprennent pas que le suicide de policiers, forcément "mis sous pression" par leur hiérarchie, constitue un signal dramatique pour notre démocratie.

 

 

Laurent C., un policier de la CRS 24, qui avait  écopé de six mois disciplinaires pour manquement au devoir de réserve, garde apparemment une profonde amertume de sa douloureuse expérience.

 

Il vient en effet de publier un article qui l’honore : « Les suicides dans la police » où il dénonce le nombre de cas en augmentation qui seraient dus entre autres selon lui à un sentiment de dévalorisation de la profession suite à de récentes affaires mettant en cause des policiers de la base jusqu’au plus haut niveau de la hiérarchie.

 


Tant que ce métier ne sera pas soumis au contrôle d’une autorité indépendante (magistrats du siège) comme c’est le cas chez nos voisins européens qui considèrent avec effarement que la police contrôle ...la police ( ce que dénonce vigoureusement Daniel Vaillant, ancien ministre de l’Intérieur dont cinq de ses anciens collaborateurs ont été victimes de forfaitures de la part de collègues officiers de l’IGS et qui en sont sortis brisés), tant que le peuple aura l’impression qu’il existe deux poids deux mesures dans les verdicts des tribunaux , tant qu’un procureur se verra mis au placard pour un réquisitoire somme toute modéré contre des gardiens de la paix coupables du  fait le plus grave qu’on puisse reprocher à un policier, ( travestir la réalité pour obtenir la condamnation d’un innocent en vue de se protéger), le lien de confiance d’avec la population ne sera pas rétabli et la sûreté du citoyen plus assurée.

 

Et les manifestations de soutien de collègues avec véhicules de fonction et en uniformes devant un tribunal autorisées alors par la hiérarchie et mettant ainsi une pression scandaleuse sur des magistrats dans un pays dit « de droit » n’ont pas arrangé les choses.

 

 L’actuel ministre de l’intérieur a interdit, à juste titre, que de telles manifestations se renouvellent.

 

 Reste à mettre en chantier les autres points évoqués ci-dessus. 

 

N’oublions jamais que la tentation est grande chez l’être humain d’user de certaines de ses prérogatives (le pouvoir corrompt et ce, dans tous les milieux).

 

Lorsque les modifications ci-dessus énumérées indispensables à tout état de droit auront été faites, alors et alors seulement, l’éthique déontologique et la transparence reprendront leur juste place, la loi du silence (cf. Sihem SOUID) n’aura plus cours et apparaîtront des syndicats responsables dans toute la noblesse du terme.

 

 

Une police républicaine dont les membres seront, à juste titre, considérés et respectés.

 

 

Et les lanceurs d'alerte, comme Laurent, honorés...

 

 



18/09/2012
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