Décryptages...

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"Si je croise Arnaud, je lui donnerai une bonne paire de gifles"....

Le dessous des cartes….

 

 

 

 

 

Le député PS du Pas-de-Calais, Jack Lang  a demandé, vendredi 9 décembre à son avocat, d'engager des poursuites judiciaires contre Arnaud Montebourg. Le député socialiste du Pas-de-Calais reproche à son collègue PS des "attaques ignominieuses" à son encontre dans une lettre envoyée à Martine Aubry et publiée la veille dans Le Monde.

 

 Arnaud Montebourg y dénonce un "système de corruption" d'élus socialistes dans le département, système bénéficiant de "complicités" au plan national, ajoutant : "(...) et dont la présence de Jack Lang dans ce département n'est qu'un des tristes symptômes.

 

"Si le député de Saône-et-Loire est libre de ses jugements de valeur, en revanche je ne tolère pas la moindre mise en cause diffamatoire me concernant. J'ai demandé à mon avocat, Maître Laurent Merlet, d'engager des poursuites contre Arnaud Montebourg à raison des attaques ignominieuses portées à mon encontre" a précisé Jack Lang..

 

Plus tard dans la journée, interrogé par BFM-TV, il  a ajouté : "Si je croise Arnaud Montebourg, je lui donnerai une bonne paire de gifles".

 

 

Mais, à tort ou à raison,  que reproche exactement Arnaud Montebourg à Jack Lang ?

 

 

• De bénéficier des "complicités" de la direction du PS. En 2002, deux ans après avoir perdu les élections municipales à Blois (Loir-et-Cher), dont il était maire depuis 1989, Jack Lang est "parachuté" dans la  6e circonscription du Pas-de-Calais, c'est-à-dire que la direction du Parti socialiste le nomme candidat d'office.

 

Réélu en 2007, Jack Lang brigue aujourd'hui un troisième mandat de député mais refuse de se prêter au jeu du vote consultatif des militants. Il voudrait être imposé par le PS, comme en 2002, ou à l'instar de Ségolène Royal à La Rochelle récemment.

 

Le 30 novembre, la veille du vote qui devait désigner le candidat socialiste de cette 6e circonscription du Pas-de-Calais, le député sortant indique qu'il refuse de se soumettre au scrutin des militants qui  se prononcent en faveur de Brigitte Bourguignon, secrétaire nationale du PS aux sports.

 

Mais c'est la direction du Parti qui a le dernier mot et qui pourrait, lors de sa convention nationale d'investiture du samedi 10 décembre, propulser Jack Lang candidat.

 

 

Au-delà de ces querelles de personnes, Arnaud Montebourg souhaite avant tout assainir, pour des raisons politiques, le climat malsain qui règne dans le département.

 

 Le député-maire de Liévin depuis 1981, Jean-Pierre Kucheida, investi le 30 novembre par les militants pour briguer un septième mandat consécutif,   fait l’objet d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Lille, enquête  entamée "sur dénonciation de la chambre régionale des comptes et de Gérard Dalongeville", l'ancien maire PS d'Hénin-Beaumont.

J.P. Kucheida dirige la société d’économie mixte Adévia et l'Epinorpa, bailleur social qui gère les anciens logements miniers dans le Nord-Pas-de-Calais par le biais de la Sginorpa. Ces deux sociétés seraient au centre du système dénoncé, qui bénéficierait de «complicités» à l’échelon national. Le nom d’un autre député local, Hubert Facon, est également avancé.

 Le maire de Liévin s’est borné à déclarer ce soir à la télé qu’il devait bénéficier comme tout un chacun « de la présomption d’innocence ».

 

Pour Arnaud Montebourg « ces événements permettraient de façon regrettable et rageante à nos adversaires d’ouvrir un front contre la corruption d’élus socialistes ». Il demande donc dans sa lettre « comme un service personnel à rendre au parti de ne pas investir J.P. Kucheida aux élections législatives dans le Pas-de-Calais. Cette décision importante permettrait de créer un cordon sanitaire entre la campagne présidentielle et la montée attendue du scandale dans le Pas-de-Calais ».

 

Martine Aubry a finalement annoncé jeudi la création d'une commission d'enquête sur le financement et le fonctionnement de la fédération du Pas-de-Calais du PS.

 

On constate qu’au-delà de cette simple querelle de « diffamation non publique » (comment le journal Le Monde s’est-il procuré cette lettre ?) et donc réprimée par une simple contravention (article R-621-1 du Code Pénal), c’est toute une stratégie « hygiénique » que souhaite développer Arnaud Montebourg pour les élections à venir

 

N.B.: A noter que Brigitte Bourguignon dont les valeurs humaines, le sens de l'écoute, l'honnêteté intellectuelle et l'efficacité dans l'action ne sauraient être discutés, vient d'être investie ce samedi dans la 6ème circonscription du Pas-de-Calais (où je réside), remplaçant de ce fait Jack Lang. Une excellente nouvelle...



10/12/2011
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