Décryptages...

18H50. J’appuie sur le bouton de la télécommande…

            Fabrice Arzy, sur BFMTV, semble faire acte de pédagogie auprès des deux journaleux de l’antenne. Aux premiers mots échangés, je regrette ne pas avoir branché la télé plus tôt.

            Suite à l’enquête préliminaire que le parquet vient d’ouvrir pour « blanchiment et fraude fiscale » concernant le compte en Suisse de Jérôme Cahuzac, les journalistes s’interrogent sur l’éventuel manque de confiance que pourrait avoir le reporter de Médiapart sur les investigations.

            - « Le Parquet n’est pas indépendant ! » s’exclame celui-ci.

            Le gouvernement n’a-t-il pas changé ? rétorquent les deux acolytes …

-         « Ce n’est pas une affaire de personnes ! C’est un problème institutionnel français ! »

               Ici, tout est dit. Les personnalités de Michel Mercier et de Christiane Taubira, aussi différentes puissent-elles être, ne sauraient avoir (ou avoir eu), théoriquement,  la moindre possibilité d’incidence sur la marche de la justice.

            Un cadre institutionnel rigoureusement établi est le meilleur garant de l’indépendance des missions régaliennes de l’Etat.

            Tout comme, plus largement, une VIè constitution est indispensable à ce que la voix du peuple ne soit pas étouffée.

N.B. Nous n’avons pu nous empêcher d’esquisser un léger sourire lorsque, quelques minutes plus tard, Benoît Hamon, interrogé par Ruth Elkrief s’exclama, presque la main sur le cœur :

            « Quand il dit qu’il n’a jamais eu un compte en Suisse, je le crois ! »

               Quelle meilleure démonstration du propos ?