Décryptages...

Nous avons tous remarqué cette pub cherchant à attirer le sourire (les pubs, c’est fait pour attirer l’attention, non ?) où, par facilité, cette mère  préfère être la « copine » de sa fille, jouant même la surenchère dans le mauvais goût  plutôt que tenir son rôle de parent responsable. On peut légitimement se demander comment va évoluer cette ado avec si peu de repères.

Bon, vous allez me dire qu’il ne s’agit que d’une pub. Ce à quoi il sera facile de rétorquer que c’est justement ici que ça devient grave. Pour « faire du fric », les publicitaires n’hésitent plus à banaliser ce genre de comportements destructeurs.

 Combien d’enfants, d’adolescents passant des heures chaque jour devant la télé, sont-ils inconsciemment conditionnés négativement par ces « messages » déplorables. Comment s’étonner ensuite de leurs comportements irrespectueux voire outranciers face à toute forme d’autorité ?

A l’heure où on continue à s’interroger sur les problèmes de discipline dans les établissements scolaires, peut-être serait-il bon de commencer à donner à nos enfants le sens des valeurs et le respect dû aux autres. 

Rappelons que le comportement affectif et social  de l'enfant s'organise au cours des premières années de sa vie, à travers la relation à sa mère puis à l'environnement affectif de celle-ci. Des carences affectives précoces peuvent troubler le développement de l'enfant lorsque sa mère adopte à son égard une attitude inadaptée.

Il existe  des processus pathologiques d'attachement qui consistent par exemple pour la mère à surinvestir affectivement son enfant, au point d'empêcher son développement personnel en exerçant sur lui une emprise psychologique, empêchant également la mise en place des relations mère-enfant.

Le pire des cas se situe dans ces relations où la mère refuse s’assumer plus ou moins consciemment son rôle d’éducatrice, de transmettre les valeurs indispensables  au bon épanouissement psychoaffectif de l’enfant qui, pour son développement harmonieux, nécessite que ses parents lui prodiguent des soins, des affections, des protections et des apprentissages nécessaires à la construction de tout être humain.

Faute de quoi nous arrivons à cette société permissive et sans repères que dénonçait déjà Platon:

« Lorsque les pères s'habituent à laisser faire les enfants,
lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles,
lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter,
lorsque finalement les jeunes gens méprisent les lois, parce qu'ils ne reconnaissent plus au-dessus d'eux l'autorité de rien ni de personne,
alors c'est là, en toute beauté et en toute jeunesse,
le début de la tyrannie ».

 Le devoir d'éducation des parents envers les enfants (imposé, rappelons-le, par l'article 213 du Code Civil) n'a pas été respecté. La société va en pâtir...