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Le "syndrome de glissement"…

 

 

 

Avant-hier, un homme de 74 ans, veuf, se sachant gravement malade, a décidé que sa vie n’avait plus de sens. Son fusil de chasse a été l’ultime recours…

 

 

Alors que le suicide, chez les adolescents,  peut être perçu comme un appel au secours, il n’en est pas de même chez nos « anciens ».

 

 

Notre société, faut-il le rappeler, a perdu de son côté humain.

 

Jadis, en milieu rural, le patriarche trônait en tête de table. Amoindri, il s’asseyait aux côtés du fils aîné qui reprenait le flambeau.

 

Aujourd’hui, nos « seniors » sont isolés qui, dans une chambre, qui, dans un petit appartement. Nul ne s’intéresse à eux. Ils en ont bien sûr conscience…

 

 

Un officier de sapeurs-pompiers déclarait récemment qu’il n’était pas rare qu’on découvrît des personnes décédées depuis plusieurs mois de mort naturelle, les voisins ayant été alertés par « l’odeur, Monsieur !!! » .

N’avoir plus croisé le vieillard depuis tout ce temps ne les avait pas interpellé… Indifférence

 

 

Parfois il arrive que nos « anciens » se retrouvent en milieu « protégé » : la maison de retraite.

Certes, les directeurs de ces établissements font de leur mieux pour tenter d’alimenter cette dernière lueur de vie dans les prunelles fatiguées.

 

Des sorties en bus sont effectuées, des repas organisés…

 

 

Les cadres hospitaliers souhaiteraient cependant voir les familles plus présentes, familles souvent éclatées, triste symptôme d’une société déboussolée qui, dans l’impossibilité d’accueillir leurs aînés, se sont résolues à la « dernière extrémité ».

 

Progressivement cependant, au fil des visites, le malaise apparaît, le sentiment de culpabilité surgit.

 

On embrasse l’aïeul en lui soufflant « à la semaine prochaine », puis, bien vite, on se hâte vers la sortie. Les visites, douloureuses, se font plus rares…

 

 

Les vieux, désormais devant la télé, sont alignés…

 

 

Vient le moment où, « l’ancien » ne trouvant plus d’intérêt à la vie, fatigué de combattre l’inexorable usure du temps, ne supportant plus la dépendance à la prise quotidienne des médicaments, à l’aide apportée à la marche au moyen d’une canne ou d’un déambulateur par le soignant, au port des lunettes nasales à oxygène amenant le souffle vital aux poumons épuisés,  les questionnements arrivent.

 

 

Pourquoi s’étonner  que, les ronces et les épines rétrécissant inexorablement le sentier de la vie, le transformant en un douloureux chemin de croix, certains lâchent prise, sombrant dans une indifférence leur faisant désormais ignorer médicaments et alimentation ?

 

 

Attitude bien connue du personnel soignant :

 

 

« Le syndrome de glissement » vers… le repos éternel.

 

 

 

N.B. ce texte, est-il besoin de préciser,  a été bien sûr écrit pour nos « anciens » et « anciennes ».   

 

 

 



22/08/2012
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