Décryptages...

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EDUCATION : De la responsabilité parentale...

 

 

 

      À l’origine, Jules Ferry avait bien compris que les deux termes « éducation » et « instruction » n’étaient pas opposés, mais qu’ils étaient complémentaires.

 

      L’éducation s’adresse aux parents des enfants car elle concerne en priorité la vie familiale, puis ensuite la vie sociale dans la communauté des individus.

 

       L’instruction s’adresse à la future vie professionnelle des enfants. Elle concerne donc les spécialistes de cette formation des enfants, c’est-à-dire leurs professeurs. Cette instruction n’est pas un métier facile à exercer car les jeunes enfants ont tous des comportements différents.

 

       Dominique Burrus

       Membre de SOS Education

 

 

        Je me permettrai de nuancer: l'instruction, à mon sens, ne se réduit pas à la vie professionnelle mais intervient dans les domaines de l'enrichissement personnel (arts et lettres, entre autres).

 

         Encore faut-il que les près requis (comportement social) aient été dispensés... 

 

 

 

 

 

_ »Et pour Madame, ce sera...? »

 _ « Un onglet de bœuf à l'échalote... »

 

 _ « Bien Madame, et le degré de cuisson ? Saignant ? À point ? »

 

 _ « Bleu, s'il vous plaît »

 

        Je ne peux m'empêcher d'éprouver un haut-le-cœur à la pensée que, de cette pièce de bœuf, va sourdre, devant moi, un sang rouge vif sous la pression conjuguée de la fourchette et du couteau. Viandes blanches et poisson ont toujours eu, en effet, ma préférence...

 

         Je chasse bien vite cette pensée désagréable.

 

 _ « Et ta cousine Martine ? Lui as-tu... »

 

        Un braillement strident vient de me déchirer les tympans. Je ne dois pas être la seule victime : la plupart des convives qui devisaient dans l'ambiance feutrée du restaurant se retournent vers un gosse d'environ cinq ans assis en compagnie de ses parents à la table d'à côté. Ceux-ci se regardent en esquissant une moue contrariée. Le gamin jette sa fourchette sur le sol. Un serveur se précipite, se baisse prestement pour la ramasser et s'en va en quérir une autre... que le môme rejette aussitôt!

 

        Le père et la mère semblent en prendre leur parti. Ils dissimulent leur gêne et leur passivité en entamant une conversation forcée sous les regards maintenant réprobateurs. Le marmot continue à pousser ses cris dans l'indifférence parentale.

 

        À trois rangées de là, un garçon de son âge commence à utiliser laborieusement ces ustensiles culinaires dédaignés par l'importun, sous le regard bienveillant de ses parents. Nul doute que ceux-ci ont su, en temps et en heure, prodiguer des soins, des affections, des protections et des apprentissages nécessaires à la construction de tout être humain, usant d'une autorité naturelle dont sont manifestement dépourvus mes voisins de table.

 

        Me reviennent alors à l'esprit : « quand les pères s'habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles... les maîtres tremblent devant les élèves et préfèrent les flatteries... ».

 

       Je vous épargne la suite, vous connaissez Platon.

 

        Dans quelques mois, ces enfants vont rejoindre l'école primaire...

 

        Comment espérer que les instituteurs, aujourd'hui promus « professeurs des écoles », puissent, malgré l'honnêteté et le dévouement qui les caractérisent, exercer leur métier d'enseignant si leurs classes sont composées (ne serait-ce que pour un quart) de ces énergumènes ? (définition : « personnes exaltées qui se livrent à des cris, des gestes excessifs dans l'enthousiasme ou la fureur »). Les rappels à l'ordre continuels ne troubleront-ils pas le calme nécessaire au bon déroulement du cours ?

 

        Le devoir d'éducation des parents envers les enfants (imposé, rappelons-le, par l'article 213 du Code Civil) n'a pas été respecté. Les près requis faisant défaut, l'enseignement va en pâtir...

 

      L'école laïque et républicaine aussi...

 

 

      Voici encore un des nombreux autres témoignages sur ce qu'il faut bien appeler une forme de laxisme parental.

       

      Becky Katz Level 7 Commenter 2 months ago:” I went with my husband to a nice Mexican restaurant. Middle of the week, 8:00 at night. Three couples were seated at the table right next to us with 4 accompanying children. They had a party lasting throughout our meal. They talked loud, ignored their children, children ran all over the section we were in. I got hit in the head with a flying car. I felt like I was under attack. I finally told the child who threw the car to go sit down and be quiet. They got offended and started screaming 'baby hater'. I looked at them and said, "I don't hate children. I have 5, and 4 grandchildren living in my home right now. I make them behave also. You need to try it." They left and complained to the manager. He knows us and laughed at them. Told them not to bring their children back because I loved children and theirs must have been really raising hell for me to say something.

 

       Notez : "I make them behave also; you need to try it".

 

      “Je fais aussi en sorte qu’ils se conduisent correctement; vous devriez essayer”.

 

 

        Tout comme la dame ci-dessus, je ne déteste pas les enfants, j'ai deux fils et plusieurs petits enfants... En tant qu'enseignant retraité, je présenterai deux autres billets, soulevant d'autres questions pour tenter modestement d’aborder certaines causes de l'échec scolaire actuel et ... certains problèmes comportementaux en société.

 

        Il ne s’agit bien sûr pas de culpabiliser mais d’analyser et tenter d’expliquer …



05/12/2011
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