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Arcelor Mittal: une défaite amère...

 

La direction d'Arcelor Mittal vient de déclarer ce lundi matin la fermeture définitive des Hauts-Fourneaux de Florange. 

Plus de 600 salariés sont concernés par cette décision.

 

 

Lors du CCE, la direction a accepté de céder l’usine à chaud et la coquerie à un repreneur à la condition que le gouvernement le trouve avant le 1er décembre

 

Olivier Besancenot (NPA) a aussitôt demandé à l'état de prendre ses responsabilités et de réquisitionner le site pour continuer la fabrication de l'acier. 

 

Mais réquisitionner et produire un acier trop cher et donc invendable est-il raisonnable?

 

Les critiques fusent au sujet de Arnaud Montebourg qui n'aurait pas su défendre le site. 

Mais que pouvait-il faire sans la moindre munition ? 

 

Pourquoi, dès la victoire du P.S. , ne pas avoir présenté à l'Assemblée Nationale cette loi sur les licenciements économiques pourtant déjà votée en première lecture au Sénat et qui aurait donné une arme au Ministre du redressement ?

 

Rappelons que les promesses de Nicolas Sarkozy pour sauver le site avaient rencontré les critiques des délégués syndicaux le 27 février dernier: "Le foutage de gueule continue! Du bourrage de crâne!"

 

 

 

Edouard Martin (CFDT), de son côté "soutenait à fond" la proposition de loi promise par François Hollande pour obliger un industriel se désengageant d'une usine française à la céder à un repreneur. Un objectif réaffirmé, vendredi 24 février, par le candidat PS lors de son passage à Florange, qui correspondait à une revendication des syndicats du site."C'est une loi qui doit nous protéger car même si Mittal ferme le site, il ne pourra pas le démanteler, alors que le PDG du groupe souhaite justement qu'il ne soit pas revendu à un concurrent. Si Mittal se désengage, le site sera à coup sûr repris car nous gagnons de l'argent et disposons d'un savoir-faire reconnu dans l'acier"

 

 "Que François Hollande tienne sa promesse !" s'exclamait le 27 septembre dernier Xavier Phan Dinh, délégué CGT au comité d'entreprise européen d'Arcelor Mittal qui n'avait pas oublié l'engagement pris pendant la campagne présidentielle.

 

Mais le texte n'est qu'en cours d'élaboration et ne devrait pas, au mieux, être voté avant la fin de l'année. Un peu tard pour Florange....

 

 

Aujourd'hui Edouard Martin ne décolère pas : «Faisons confiance à Mittal pour tout mettre en oeuvre pour faire capoter la possibilité de reprise du site. On peut s’attendre à ce que l'éventuelle repreneur trouve une usine vide et en mauvais état, car Mittal l’aura vidée de ses compétences (...). C’est un bandit qui a pour devise "Je préfère vous voir morts chez moi que vivants chez les autres".» 

 

 

La loi promise n'a pas été votée; Arnaud Montebourg a dû s'incliner pour se voir accorder par la direction un délai de 2 mois; et c'est à l'état de trouver un éventuel repreneur.... 

 

 

 

Une défaite d'autant plus amère que rien n'était préparé pour faire face au géant de l'acier.

 

 

 

 



01/10/2012
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